Les monuments antiques et médiévaux ont été détériorés par :
- les pillages. Mérimée le rappelle, en parlant
de ce qu'il a vu à Autun : " le pavé en mosaïque […] a été fort détérioré
par les protestants du baron des Adrets, qui le bouleversèrent en 1562,
pour y chercher des trésors qu'ils y croyaient enfouis. "
-
les guerres de religions et la révolution française : selon Mérimée,
à l'époque de la révolution, "on a fait la guerre à toutes les figures humaines".
- la réutilisation des pierres des monuments,
des lieux. Mérimée souligne que "c'est depuis un temps immémorial que l'on
fait du neuf avec du vieux". Il observe aussi, à propos de la ville d'Autun,
que "le temple de Janus est maintenant au milieu d'un champ de pommes de
terres appartenant à un particulier".
- le manque d'intérêt des propriétaires pour
l'antiquité, à qui la loi donne tous les droits sur leurs biens : Mérimée
constate qu'à Nevers "on va démolir cette belle porte, ainsi que le reste
de l'église. C'est une propriété particulière, on ne peut s'y opposer."
Il ajoute ailleurs que "un propriétaire qui connaîtrait ses droits, et qui
aurait besoin de matériaux, ne se ferait pas scrupule d'achever l'œuvre
d'Attila et de Rollon."
A l'époque de Mérimée, l'idée que ces destructions doivent
cesser se développe. Victor
Hugo, par exemple, va s'opposer aux destructions.