Un vieil antiquaire qui aimait la Vénus
   Monsieur de Peyrehorade est un homme riche : il possède la plus belle maison d'Ille, et un domaine agricole qui lui permet de subvenir largement à ses besoins. C'est un bourgeois provincial fortuné, qui porte des "bas de soie" et se poudre, à l'ancienne mode. Il est marié et a un fils.

   Monsieur de Peyrehorade est un homme dont les forces ont été affaiblies par l'âge : "Il n'a guère plus de force qu'un poulet", affirme le guide. Cependant, il est toujours actif, toujours en mouvement. Sa manière de parler est pleine de vie ("Allons, debout, Parisien ! Voilà bien mes paresseux de la capitale ! Il est huit heures, et encore au lit !"). Son nez rouge lui donne un air jovial et ses petits yeux pétillent de vivacité.

   Toujours gai, joyeux, bon vivant, il aime plaisanter de tout, mais son humour n'est pas très fin. Très hospitalier, il reçoit son hôte venu de Paris chaleureusement, avec beaucoup de serviabilité. Il a pourtant peur de ne pas être à la hauteur de ce que peut attendre un parisien. En même temps, il est très fier du patrimoine de sa région.

   Amateur d'antiquités, il admire sa statue de Vénus au point qu'il ne regretterait pas qu'elle lui casse la jambe… s'il le fallait ! Il la considère comme un trésor, comme une vraie déesse : c'est une obsession, il ne rêve que d'elle. Son ambition principale est de publier un article scientifique (un "mémoire") sur la statue. Mais ses connaissances, même s'il connaît bien le latin, ne sont pas assez approfondies, et le narrateur rit de lui, le trouvant entêté et prétentieux.

   Après la mort de son fils, Monsieur de Peyrehorade est complètement transformé, physiquement et moralement : il est devenu un "pauvre vieillard". Il a perdu ce qui faisait ses raisons de vivre : son fils et son intérêt pour la statue.