Monsieur de Peyrehorade est un "antiquaire", c'est-à-dire un amateur d'antiquités. Le portrait est assez cruel.
Le narrateur porte un jugement négatif sur les compétences de son hôte. A plusieurs reprises, il voit le côté comique des explications données par l'archéologue amateur : "Je ne pus m'empêcher de sourire, tant l'explication me parut tirée par les cheveux." ; "Je parvins à réprimer une forte envie de rire." Il souhaite rester courtois, et préfère se taire devant les analyses farfelues : "Je me gardai bien de critiquer son étymologie", "M'étant fait une loi de ne jamais contredire à outrance les antiquaires entêtés, je baissai la tête d'un air convaincu". Ce que monsieur de Peyrehorade écrit est ennuyeux : le narrateur s'endort en lisant : "C'était une statistique du département, ornée d'un mémoire de M. de Peyrehorade sur les monuments druidiques de l'arrondissement de Prades. Je m'assoupis à la troisième page."
Monsieur de Peyrehorade a des ambitions: il veut écrire un "mémoire", c'est-à-dire un petit livre savant sur sa découverte : "car j'ai fait un mémoire... moi qui vous parle... vieil antiquaire de province, je me suis lancé... Je veux faire gémir la presse..." ; "Au moins vous me promettez de ne point divulguer ma découverte avant l'impression de mon mémoire. C'est que, voyez-vous, je m'en fais gloire, de cette trouvaille-là... Il faut bien que vous nous laissiez quelques épis à glaner, à nous autres pauvres diables de provinciaux. Vous êtes si riches, messieurs les savants de Paris !". Il le dit lui-même : il veut être connu, il attend la "gloire" de sa découverte qui lui permettra à lui, un provincial, d'être aussi connu que les savants parisiens.
Mais… les interprétations de monsieur de Peyrehorade sont-elles justes ou fausses ?